C’est un sophisme très ordinaire à cette époque, d’insister sur les dangers d’une contre-révolution, pour établir qu’il ne faut pas en revenir à la monarchie.
Un grand nombre d’ouvrages destinés à persuader aux Français de s’en tenir à la république, ne sont qu’un développement de cette idée. Les auteurs de ces ouvrages appuient sur les maux inséparables des révolutions : puis, observant que la monarchie ne peut se rétablir en France sans une nouvelle révolution, ils en concluent qu’il faut maintenir la république.
Ce prodigieux sophisme, soit qu’il tire sa source de la peur ou de l’envie de tromper, mérite d’être soigneusement discuté.
Les mots engendrent presque toutes les erreurs. On s’est accoutumé à donner le nom de contre-révolution au mouvement quelconque qui doit tuer la révolution ; et parce que ce mouvement sera contraire à l’autre, il faudrait conclure tout le contraire.
Se persuaderait-on, par hasard, que le retour…
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